Birguita


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Birguita

 

  • Ludovic Souliman ! On dit que les conteurs sont des menteurs, lui, c’est tout le contraire. Il raconte vraiment comme il est, généreux, fraternel, tendre, sans cesse soucieux de dénicher la lumière au fond des nuits des êtres ou du monde, plutôt que de se plaindre de l’obscurité. Sa Birguita, c’est ça : une histoire forte et pudique traversée par l’amour des autres et la lumineuse magie des rencontres. Et en plus, il sait être drôle. Ludo, c’est ma famille.

Henri Gougaud

Birguita spectacle contes et récit de vie d'une femme

Collage Caroline Lameloise pour l’affiche du spectacle Birguita.

Birguita c’est l’histoire d’une rencontre où réel et imaginaire, récits de vie et contes tissent un moment fort d’humanité.
C’est une histoire vraie d’une rencontre rare comme en offre parfois la vie, de ces rencontres qui vous font passer d’une rive de l’être à l’autre. Depuis sept ans, elle attendait de voir le jour.
Birguita c’est l’histoire d’une parole libérée.
Durée 1h10 à partir de 10 ans.

Note d’intention du spectacle :
« Birguita est un spectacle qui mêle théâtre et conte, récit de vie et parole du rêve. Une musique, un chant apporte son souffle entre les épreuves racontées au fil du temps entré réel et imaginaire.
Ludovic Souliman est seul en scène au service d’une parole forte et fraternelle qui éclaire les replis de la mémoire que rien ne peut effacer.
Scénographie très dépouillée ; deux chaises, un cube blanc, une bougie, une enveloppe le tout dans un cocon de lumière au coeur de l’ombre.
Le texte est né d’une histoire vraie, d’une rencontre de la vie qui vous fait passer d’une rive de l’être à l’autre.
Birguita est une création faite en collaboration avec le metteur en scène Hassan Kassi kouyaté et le conteur Jean Marc Derouen. Deux grands passeurs de paroles et d’émotion, deux amis, deux artistes.
Pour lui donner le jour, Quatre amis, quatre camarades, trois frères et un père m’ont aidé à mettre en espace, en mots et en cohérence ce fil d’émotions où le conte et le récit de vie se mêlent et tissent. Il s’agit de Hassan Kouyaté, Jean Marc Derouen, Claude Mastre et Henri Gougaud.
Avec eux, est née cette forme théâtrale et contée. Henri Gougaud a été le père de cette naissance et est le parrain de cette création qui comme un enfant cherche la vie et l’autre pour grandir et faire grandir.
Merci à Henri, Hassan, Claude et Jean Marc. Merci à Birguita. Merci la vie !
Ludovic Souliman

« Une vie sans parole et sans action est littéralement morte au monde ».
Hanna Arendt

 

Birguita a été présenté au festival du Conte de Brettenou en 2013, à Gare au théâtre à Vitry Sur Seine pour les Rencontres d’Automne 2012, à l’Espace Jemmapes à Paris en 2013, à la salle François Mitterand de Chambly en 2014, à Neuchâtel et à Sion en Suisse en mars 2014…

Le conte pour moi, c’est un chemin de rencontre, c’est une façon d’aller vers l’autre et vers soi, de partager et de faire ce que j’aime.
Au fil des années et des voyages, les histoires sont devenues mes compagnons de vie, elles voyagent avec moi là où je vais.
Le collectage et l’écriture de récit de vie est né de mon envie d’aller plus loin dans la rencontre avec l’autre, dans l’écoute du récit dont il est porteur, dont il est la trace unique dans son oralité.
Ma grand-mère racontait en patois en Périgord. Quand je lui demandais d’où venaient ses histoires, elle me répondait :
-Ce sont des histoires du pays, des histoires des gens d’ici.
Ces récits étaient tissés de la vie des gens, chacun se reconnaissait, se retrouvait dans leur proximité, dans leur parole pleine de force, d’humour et d’amour. Tout y était dit, le travail, la guerre, le dur et le doux, le sage et le fou, le désir, la mort et la vie.
J’ai voulu partir à la recherche de cette parole, source de vie, de connaissance humaine et de reconnaissance.
Birguita est né de cette quête, de cette collecte de paroles d’humanité.

« Ludovic Souliman, conteur, auteur, metteur en scène, milite pour une parole vivante et engagée, une parole enracinée dans l’oralité et témoignant de la réalité du vécu des femmes et des hommes d’aujourd’hui.
Il développe un projet artistique d’éducation populaire et humaniste où la parole du conte et des imaginaires rejoint la parole de vie des récits contemporains.
Aller vers l’autre là où il est dans un partage fraternel de la parole. »

Cyrille Paquette pour les rencontres d’Automne 2012 à Gare au Théâtre à Vitry Sur Seine

Le début du spectacle

« Tout a commencé par un rêve. Vous savez, un de ces rêves où on a l’impression d’être éveillé. Dans mon rêve, je marchais dans une forêt que je connais bien où j’allais souvent quand j’étais gamin, la forêt de Sénart.
C’était une belle journée d’automne, chaude, ensoleillée. Je marchais sur un chemin de terre qui serpentait au milieu des grands arbres. J’étais bien.
Une histoire est venue dans ma Bouche. L’histoire de Birguita.
Vous savez comment sont les histoires ? Elles sont comme les enfants. Elles ont envie qu’on s’occupe d’elles, elles ont envie de grandir. Elles ont envie qu’on les raconte.
Me voilà, dans mon rêve dans cette forêt à me raconter l’histoire de Birguita. A un moment, j’ai eu une sensation bizarre. Comme si je perdais des morceaux de l’histoire, à chacun de mes pas, les mots tombaient se sauvaient hors de moi en un borborygme stupide. Plus je m’enfonçais dans la forêt, plus j’accélérais, plus les mots s’enfuyaient hors de ma bouche, l’histoire partait en lambeaux. Comme une bobine de fil qui se déroule, le fil des mots se dévidait hors de moi. C’était l’angoisse. Je me suis mis à courir à travers les ronces, à sauter des fossés. Je voulais retenir l’histoire, rattraper les sons, les phrases. Rien à faire, elle s’enfuyait de plus en plus vite, de plus en plus fort, se précipitait à toute allure hors de ma bouche comme emporté par un cerf volant dans un vent violent. J’avais beau courir, courir, courir, autant que courir peut se dire, j’étais incapable de rattraper le moindre mot. J’ai cessé ma course inutile, Je me suis enraciné dans le sol. Mes mains stupides se refermaient sur le vide tandis que j’entendais les mots s’enfuir en se moquant de moi. A la fin, il ne me restait plus qu’un mot, le dernier, le prénom de Birguitta. Je le tenais serré entre mes dents. Mais rien à faire… Même le prénom m’a fui. J’ai tout perdu… »

Une réflexion sur « Birguita »

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